On
pose la question suivante à un certain chanteur marocain,
Mohammed Rouicha pour ne pas le citer : quel est votre avis sur ce que
fait le
chanteur égyptien Mohammed Abdelwahab ?
-Pas
mal. Répond notre Rouicha national, le plus
naturellement du monde et surtout en fin connaisseur non pas de la
musique
arabe, mais de la musique tout court.
Je
ne sais pas si c’est là une anecdote fictive
ou un histoire
avérée mais toujours est-il qu’on a
coutume entre Marocains de moquer l’homme en
la racontant. Or je donne raison à l’homme et je
suppose qu’en émettant cette
appréciation, il juge le chanteur égyptien
à l’aune de son gambri, un instrument
de musique typiquement marocain dont il est le king. Il
estime,
supposé-je encore, que
ce chanteur doit sa réputation plus
à l’egyptomania ambiante qu’à
un supposé
génie …
Mais
de vous à moi, que serait ce Mohammed Abdelwahab
à côté
d’un Beethoven ou
d’un Mozart ?