De l'impossibilité de se dénicher une muse ...
Il va falloir m'inventer une muse, pour les besoins du blog... surtout que mon way of life est très en retrait par rapport à l'agent féminine. Me limitant au minimum syndical : baiser et me casser ... Uniformément. j'irais même jusqu'à dire que tous mes orgasmes, tous payants, ont une valeur marchande, à quelques exceptions près. Aussi pourrais-je écrire à cet effet un petit traité sur l'évolution du marché libidinal au Maroc. Depuis mon village natal (Boujniba Khouribga) jusqu'à Tiznit en passant par Agadir et Kénitra . Cela s'appelle de l'expérience ! et m'auréole du coup de la compétence requise pour statuer sur tout ce qui est tendance du marché libido-épidermique, ce qui est vagabondage sexuel de ce qui ne l'est pas, ... Sauf que, n'étant pas un produit universitaire fini, il me faudra alors compulser un tas de syllabus pour pouvoir m'y prendre avec et m'embéguiner d'une certaine autorité en la matière. Or je me ferais volontiers arracher une dent, au mors limeur, que de consulter cesdits syllabus, turorials, et autres guide-ânes ... hi han !!!
Donc, sans une présence féminine mon blog serait apoétique... par trop lugubre. J'en conviens et déjà que ce souci me fait penser à l'un des personnages de Gogol qui, se réveillant un matin, vit son isba envahie par une myriade de femmes, bien en chair et cependant de la taille d'une figurine ...Des femmes partout, sur son chevet de lecture, sur le buffet, sous la moquette et même faisant de l'aquaplane dans le bidet... tirez pas la chasse !
La question maintenant est de savoir de quelle étoffe serait cette femme à créer, à supposer que pareille entreprise pourrait être confiée à l'hommes sans qualités que je suis -sans majuscules svp. Quel en sera le profile et surtout le feeling? De toutes les aptitudes dont une femme est capable, le feeling est le must, cette "Barton Fink's touch" sans quoi la femme, toute femme se verrait, dans mon imaginaire à tout le moins, réduite à sa plus simple expression : Une femelle. Or, j'ai développé depuis le temps une sorte de fiat à cet égard : je baise et me ... Can't you guess? ;-(
Je ne peux pas me défaire de cette marocanitude qui me colle à la peau; des pesanteurs culturelles qui entravent mon élan. Chaque fois que j'ébauche un portrait pour cette hypothétique muse, je fais vite de réaliser que les traits sont inappropriés, parce que trop focalisés sur les "signes aigus" du corps, sur les rondeurs ... qu'à la fin, la chose relève plutôt de l'acharnement thérapeutique.
Devrais-je désexualiséer mon regard? Peintre, j'aurais vicieusement fait durer la pause, au risque d'indisposer le modèle. Psychanalyste, mes questions tourneront lamentablement à la méthode de Coué avec encore plus de moquerie et de dérision.
Le temps ne serait-il plus aux yeux à l'Elsa?