ifkak fkass, donnant donnant
Voilà. Plus de quatre mois se sont écoulés sans qu’il y ait le moindre post. C’est que je devais développer les réflexes nécessaires pour faire un bon buraliste, ma nouvelle raison sociale : d’abord, ceux qu’il faut pour contrer les écornifleurs. Dire non chaque fois qu’on sollicite un crédit et cela n’est pas évident dans un pays où même les pharmaciens sont astreints aux ardoises. Or depuis le temps, l’épicier de papa n’est plus de ce monde et les gratte-papier doivent comprendre enfin que la récession salariale ne s’émousse pas en allant puiser dans le tiroir-caisse de l’épicier du coin. Pour cela il faut être syndiqué, paraît-il, aller voir Abderrazak afilal, Noubir Al amaoui, Mahjoub benessedik … tutti quanti .
Deuxième réflexe/automatisme à développer, tenez-vous bien : l’hypocrisie. C’en est vraiment un. Le hic consiste, inter alia, à s’afficher pro Saddam avec les saddamites (ils sont légion dans ce bled) ; partant pour le nouveau code de la famille vis-à-vis des féministes ; bigot avec les frèrots ; athée avec les athées et, à l’occasion, prendre dans ses bras le bébé d’un chaland, lui mettre un bubbaloo dans la bouche, lui décocher des sourires simiesques ... tout en estimant que le Petit-Chose est tout bon pour un mixeur Moulinex … enfin, vous voyez ? Car ce qui compte ce ne sont pas mes opinions, mais la satisfaction d’avoir réalisé un bon chiffre d’affaire. Pour la manière, il faudra repasser.
Sur un bristol, vous lirez : quand le coq chantera, crédit on fera.
PS Dans le Royaume des Sens, même les bébés machent du bubbaloo