Je
ne vous le dirais jamais assez : En Bush je
reconnais l’homme providentiel. L’homme sans qui le
cocotier continuerait à cacher la jungle
arabo-musulmane.
Les
petits hommes le disent
illuminé, avec un
rictus moqueur au coin des lèvres, là
où les plus
avisés, les grands je veux dire, les philosophes, diraient
de lui, tel Napoléon
à l’attention de Goethe : voilà
un homme !
Et peut-on seulement
convenir de ce que, sans ce monsieur qu’on blâme
ainsi, des faits tels que les
élections communales en Arabie Saoudite, aussi timides
soient-elles, puissent enfin
avoir lieu ? Peut-on, sans l'apport de cet homme, imaginer une
liberté de ton jamais
vue jusqu’ici fleurir dans la presse égyptienne
à l’encontre de Hosni Moubarak ? Un
Iraq sans Saddam ? Un nouveau code de la famille au
Maroc ?… ne
serait-il pas plus judicieux de voir en lui un allié
objectif et, au lieu de le
moquer, épouser ne serait-ce qu’une partie de ses
points de vue, notamment celle
qui va dans le sens des revendications pour lesquelles on milite.
Mais pour
cela, il faut savoir ce qu’on veut, et
d’abord : Islam ou démocratie ?
Ce sont là deux choses
irréconciliables…