En
principe toute image, toute caricature est de quelque
côté réductrice. Je ne sais pas quelle
est la part de vérité dans le portrait
qui suit. A moi elle me paraît excessive, la quête
du bonheur étant légitime et
c’est à chacun de nous d’en accentuer le
degré, tout à sa guise. Dans le cas de
Bush, une façon de s’accomplir moralement.
Maintenant que le Rubicon est franchi, le type peut y aller de ce pas, les
poches pleines de bucks, le jerrycan de pétrole et le doigt
d’honneur bien
tendu vers Dieu : in God we trust !
L’image
peut passer aisément pour la parabole des extrêmes
qui se touchent. Les deux hommes sont pour leurs acolytes en odeur de
sainteté
et c’est une façon de leur trouver une
fresque idyllique, pareille fission sémantique ne
saurait être que l’œuvre
d’un artiste désabusé ou d'un dieu débonnaire.
Qu’est-ce
je donnerai pour savoir le commentaire d’un Khalid
Soufiani, d’un Mohammed Bakri, d’un Abdelbarry
Atwane … face à cette photo où
l'arrière-petit-fils de Nabuchodonosor est
humilié à
l'américaine. Ce geste devait être la symbolique de quelque chose qui dépasse de loin le simple geste d'un vainqueur, les Assyriens étant le premier peuple
à avoir pratiqué la circoncision... est-ce là un complot qui se trame depuis la nuit des temps?