LE JOURNALISME QU'ON MERITE
A la lecture des pages des faits divers de nos journaux nationaux, l’on se demande s’il n’y a pas lieu de se demander où sont passés nos Jack l’Eventreur, nos Obsédés de Ludun, nos Moosbrugger. C’est qu’à peine daigne-t-on y couvrir les affaires encours d’instruction mettant en cause des monstres locaux: un homme qui séquestre sa femme des années durant, un autre qui abuse de ses filles, un fquih de ses élèves, un caïd qui crache en toute impunité sur un vieux citoyen … en lieu et place, on affectionne ceux égyptiens, pérennisant ainsi le modèle déjà consacré à la télé, au ciné, l’air de nous dire que ces cas pathologiques n’existent que chez les autres. Pire encore, quand il leur arrive de couvrir un fait divers qui, par la force des choses, accapare l’attention de l’opinion publique par son caractère inique, aberrant … nos journalistes ne se donnent même pas la peine de consulter les procès verbaux de la PJ et ne vont jamais au-delà des racontars, du téléphone arabe… qu’une fois son journal de bout en bout lu, le lecteur reste encore sur sa faim.
Cet état de chose a donné lieu à un journalisme unique au monde, ne faisant partie ni du journalisme d’analyse, disons à la française, ni celui d’investigation, à l’anglo-saxonne. Un journalisme à la marocaine dont le maître mot semble être : copier coller. Quand on pense que le Léviathan vient de débloquer 50 000 000 de dirhams comme aide à cette presse, les lecteurs dépités et ils sont légion auront le désagréable sentiment d'être doublement cocufiés, en tant que contribuables et en tant que lecteurs. heureusement il y a internet ...