COURS DE DIALECTAL MAROCAIN
Dans le parler marocain, le Casablancais, est chabakouni chaque agent des forces auxiliaires : un mokhzani. On le dit, dans notre culture borné aux ordres du caïd auquel il voue une obéissance aveugle, à telle enseigne qu’il ne se formalisera pas pour trouver des signes diacritiques, tel l’arabe, aux vingt six lettres de l’alphabet française pour autant que le caïd le lui ordonne…
La légende nous dit que cette appellation a vu le jour suite à une démonstration musclée qu’un de ces agents avait accomplie dans la région de Beni mellal, chez Béni 3mir, aux débuts des années soixante. Comme ces derniers avaient et ont encore à l’heure qu’il est un problème de phonation qui les fait chuinter, labialiser et zézayer un des leurs avait prononcé, en guise d’avertissement à la vue de cet agent : chabakouni !! (ça va cogner !!). il s’en suit qu’on n’appelle plus cet agent, dans certains milieux populaire que par chabakouni qu’on croyait appellation officielle de cet appariteur tout aussi musclé. Mais il en est aussi une autre appellation tout aussi usitée sinon davantage pour cet agent, elle aussi « lexicalisée » à partir d’une distorsion faite à un autre vocable argotique français « merda » : « [les] emmerdes ». Ce dernier vocable est beaucoup plus usité que le premier avec cependant une nuance à Boujniba, Khouribga et régions : on dit merda k’hal el ferda ( agent à la chaussure noire sic) ou merda khder el ferda (agent à la chaussure verte) selon que l’agent en question appartienne aux forces auxiliaires étatique ou enrégimenté par l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) … mais ceux qui ont goûté à leurs brodequins vous diront qu’ils ont et la même couleur et le même goût ….