Robert Musil la disait naïve, à force de culture. Il parlait de la civilisation occidentale et il le y allait, comme à son habitude, avec un ton pessimiste, désabusé mais combien lucide. Cette idée m’effleure l’esprit chaque fois qu’un ami, fraîchement revenu de l’étranger se met à me parler comment il se déjoue des institutions en place pour bénéficier de certaines prestations auxquelles il n’a pas droit en principe ; comment notre homme se faufile-t-il, tel le diable, entre les détails des lois régissant la vente par correspondance pour user des produits proposés et les renvoyer dans les trente jours qui suivent; comment profite-t-il de la CMU, … les grands principes de l’art de vivre en Occident ainsi énumérés, vous donneront toutes les raisons possibles pour être pessimiste quant à une éventuelle mise en place de ces lois sur place, chez nous donc. Des aberrations tel le certificat d’indigence cessent alors ce qu’ils sont pour devenir une mesure nécessaire.
Heureusement, ce n’est pas le cas de tout le monde ….