Le dernier spot publicitaire de Nescafé en dit long sur les rangs assignés aux dialectes sur le marché marocain des symboles. Ainsi dans sa version arabe, le mot « sachet » est laissé tel quel dans ledit spot avec une prononciation on ne peu plus française mais dans sa version berbère, le chleuh, le mot est tout abusivement berbérisé : tachkart. Or de mémoire de berbère, je n’ai jamais entendu quelqu’un appeler la chose ainsi, tachkart se traduisant normalement par « musette » … Cette aberration m’en rappelle une autre à propos d’une source d’eau, initialement appelé Aghbalou en berbère, alors on traduit le vocable en arabe tout en gardant le mot initial : Aïn Aghbalou et puis quand les francophones s’y mettent de leur côté on finit par avoir : la source de Aïn Aghbalou qu’en finale nous avons une traduction par deux fois pléonastique : la source de la source de la source d’eau